Après les revenus et le foncier, la 2e journée des Assises du développement rural, initiés par la province Sud en partenariat avec la Chambre d’agriculture, a été consacré aux filières de production. L’élevage bovin, l’aviculture et l’horticulture ont été abordés dans les différentes salles de réunion du centre administratif de la province Sud (CAPS). Retour sur les échanges de l’atelier bovins.
Les interventions des professionnels se sont enchaînées dans l’auditorium du CAPS, qui a fait salle comble pour l’atelier consacré à l’élevage bovin. Le préalable aux discussions a été posé par Stephen Moglia, jeune éleveur et agriculteur de La Foa, membre du Bureau du Syndicat des éleveurs bovins : « Il faut au minimum 300 têtes de bétail avec une centaine de mères, soit 600 hectares pour s’en sortir au minimum. Et des exploitations de cette taille, il n’en reste quasiment plus. Il faut absolument agrandir les structures existantes. Il serait intéressant de recenser les exploitations non utilisées qui se trouvent mitoyennes d’un élevage et pouvoir mettre en commun les installations pour valoriser ces terres ». Le foncier reste encore une fois, une question cruciale pour la pérennité des exploitations. D’autres leviers existent et ont fait l’objet de nombreux et enrichissantes interventions comme l’intensification de la production. L’objectif est celui fixé par la charte bovine : un veau par vache et par an. Il faut pour cela améliorer le niveau technique qui est aujourd’hui trop hétérogène, avec une moyenne productive de seulement 56 %.
Labelliser la viande bovine
Raymond Guépy, éleveur bovin, a suggéré la création d’un lieu d’échanges qui permettrait aux producteurs une comparaison de la performance de leur produit et un échange sur les savoir-faire. « Il faut créer un marché au vif », a t-il préconisé. Les exploitants agricoles ont aussi exprimé le souhait de labelliser la viande de qualité. « Qu’on fasse une viande exceptionnelle ou juste mangeable, elle est traitée de la même manière », a précisé l’un d’entre eux. Les éleveurs veulent donc que l’OCEF, qui se charge de l’abattage et de la régulation des prix, mette en place une classification de la viande bovine avec d’une part, la conformation de l'animal et d’autre part, l’engraissement. Autre orientation souhaitable, le regroupement des professionnels et la mutualisation du matériel agricole. L’idée d’un observatoire a été évoquée avec l’analyse de la dépendance économique des denrées nécessaires à l’élevage (provende), des coûts de production de manière globale ou encore l’étude d’une possible indexation des prix de la viande sur l’inflation. Enfin, les éleveurs souhaitent une prise en charge globale de la rémunération et des charges pour les stagiaires.
Pour continuer la lecture
La province Sud lance un nouveau programme d’immersion en école australienne pour ses enseignants bilingues
Projet de réhabilitation des logements sociaux en province Sud - 1ères préconisations de l’expert
Chantier d’insertion : la tribu de Grand-Couli fière de sa maison commune rénovée
L’école Champmoreau rejoint les rangs des établissements bilingues de la province Sud
Le 30/04/2024 à 18:00
C'NATURE - LES DOLINES DU GRAND SUD ET LEURS MYSTÈRES